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Le cercle vicieux
13 juin 2017

Mon rêve d'avion

Des années que j'en rêvais. Il fallait bien que je réalise un jour ce rêve. C'est pourquoi, la semaine dernière, j'ai effectué un vol en avion de chasse. Où j'ai pu ressentir les sensations du vol acrobatique, mais aussi prendre le manche durant quelques secondes ! Nous étions trois à passer ce matin-là, mais heureusement je passais en première position. Chaque vol durant une demi-heure, j'aurais eu du mal à supporter l'attente ! Je vous passe les détails du briefing pour passer directement à l'embarquement. Dans ma combinaison de vol type Top Gun, je me suis donc dirigé vers l'appareil, et me suis hissé dans le cockpit. Celui-ci est serré sans être exigu. Quand on a serré les harnais, on a même l'impression de ne faire qu'un avec le jet. Le staff serre l'équipement du siège éjectable et me rappelle quoi faire en cas d'éjection. Je hoche la tête tout en observant le cockpit. Comme il s'agit d'un appareil d'apprentissage, toutes les commandes sont en deux exemplaires, et j'ai devant moi un manche à balai. Une fois solidement fixé au siège, je fixe sur mon crâne le casque de pilote. Le staff pose ensuite les verrières, lève le pouce à mon attention, puis s'éloigne. Me voilà fin prêt. Le pilote approche l'appareil de la fin de la piste, se met en face. Poussée des gaz au maximum. Je suis cloué sur mon siège. L'impulsion est difficilement comparable avec ce que j'ai déjà pu ressentir lors de mes précédents vols. Sans être désagréable, ça prend tout de même aux tripes. Ca y est, on vole. Le pilote vérifie que je vais bien, à la fois dans le micro du casque et par le rétroviseur intérieur. Je lève le pouce crânement, le pilote me sourit. Je ne vais plus crâner longtemps. Quand les manoeuvres acrobatiques commencent, c'est un choc ; je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi violent. Malgré tout ce que j'avais pu lire sur le sujet auparavant. Dès le premier virage, les G m'écrasent : une compression sur la poitrine et les épaules. Comme une main géante qui essaierait de m'encastrer dans mon siège. Les acrobaties s'enchaînent les unes après les autres, ne me laissant aucun instant pour me ressaisir. Je halète comme un chiot par grande chaleur. La charge est désormais sur tout l'organisme. Pour vous donner une idée : 4G, cela donne le sentiment que le corps pèse quatre fois plus. Soit, dans mon cas, près de 280 kgs ! Je me crispe au maximum pour éviter le black-out, je sens mon coeur battre comme un fou dans ma poitrine. Angoisse et enivrement se mêlent, je ne saurais même pas dire quel sentiment domine. Loopings, passages sur le dos, tonneaux... Le pilote me fait la totale. Après quelques instants, j'ai du mal à retrouver mes repères, à distinguer le haut du bas. Quelques minutes plus tard, je suis déshydraté, et mon dos ruissèle à pleines gouttes. Ca finit aussi rudement que ça a démarré. Comme une tempête qui disparaît soudain. Je récupère mon souffle, tandis que mes muscles sont agités de spasmes. Quand j'ai quitté l'appareil, quelques minutes plus tard, j'avais encore les jambes tremblantes et le teint blême. Je savais que j'aurais été incapable de tenir plus longtemps. Et pourtant, je rêvais déjà de recommencer ! Pour plus d'informations, allez sur le site de ce de vol en L-39 à Paris Pontoise et trouvez toutes les informations.

 

 

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